Interview d’Audrey Illis, Social Media Manager chez Nicolas Feuillatte
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- Quel a été votre parcours avant le master GMI?
Avant le master GMI , j’ai fait un DEUG d’anglais, qui est un diplôme qui n’existe plus. Donc j’ai fait un DEUG d’anglais, suivi d’une licence d’anglais avec la spécialité Français Langue Étrangère (FLE).
- Comment avez-vous compris que le digital était le domaine dans lequel vous vouliez travailler?
Je pense que c’est parce que j’ai un côté geekette, complètement revendiqué, et que ça me plaît et surtout parce que c’est un milieu qui évolue sans arrêt. Ce que je faisais hier je ne le fais pas forcément encore aujourd’hui, j’ai appris de nouvelles choses. Sans arrêt il faut se renouveler, et moi c’est ce qui me plaît.
- Où en êtes-vous aujourd’hui ? Pouvez-vous présenter votre parcours après le master et votre métier actuel?
Donc, j’ai eu mon master en 2008. Mon stage de fin d’étude s’est passé chez Disney Télévision, où j’étais Webmaster. Et j’ai eu la chance d’avoir un CDI à la fin de ce stage. Ensuite, s’en est suivi dix ans de carrière chez Disney, à la Walt Disney Company France, où j’étais en charge du marketing digital pour toutes les sorties de films Disney, Marvel, Star Wars. Et j’ai changé de maison, il y a un an. Je suis désormais revenu en Champagne, et je travaille chez Nicolas Feuillatte où je suis Social Media Manager.
- Quelles compétences acquises dans le master GMI vous servent encore aujourd’hui?
Beaucoup d’entre elles. Je sais pas si l’intégralité des cours que j’ai suivi existent encore, parce que moi c’était la deuxième promo du master GMI donc je pense qu’il a évolué. Et la preuve, on avait pas de cours de community management pour le coup. Mais beaucoup me servent encore. l’ICE m’a servit beaucoup parce que dès que tu touches à quelque chose qui est international, que t’as des interactions avec des collègues d’autres pays, ça te sert, que quand tu t’occupes des réseaux sociaux ça te sert aussi parce que les gens ne parle pas que français, donc c’est hyper riche. Le code, toute la partie technique pure, te permet d’avoir eu les mains dans le cambouis et de comprendre ce qui se trame quand un site naît, ou quand un site ne fonctionne pas, ou quand tes collègues on besoin de toi. donc c’est une vraie richesse. La pragmatique de la communication, si vous en avez encore, mais qui est une vraie bonne clé, parce que ça te permet de réfléchir sans arrêt à est-ce que je passe le bon message de la bonne façon, et voilà, au bon contact. Ouais, tout ça c’est petites billes qui pour moi me servent vraiment au quotidien, même si c’est pas flagrant et c’est pas une application stricto sensu du programme. Pour autant, vraiment, plein de belles choses à tirer de ce master.
- Quelles-sont les principales compétences attendues dans votre travail?
Compétences, connaissances… C’est un petit peu ce dont je parlais en parlant des cours et du côté technique en fait, c’est la compréhension de ce qui se passe dans le digital pour moi qui est clé. Et cette curiosité, cette ouverture d’esprit qu’on peut acquérir quand on est en GMI notamment, mais qu’il faut continuer de cultiver dans le future une fois qu’on a un poste, et c’est indéniable, et c’est un vrai outil de jamais se reposer sur ses acquis et de vouloir en apprendre plus. C’est le meilleur conseil que je pourrais donner.
- Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui voudraient s’orienter vers le numérique?
Soyez curieux, encore une fois! Soyez débrouillard, cherchez, creusez. Le numérique offre une richesse de métier qui est assez folle, et aujourd’hui c’est un vrai atout. Après, c’est évidemment difficile de trouver sa spécialité. mais voilà, il faut tester, voir ce qu’on aime, ce qu’on aime pas, pour trouver son future.
- Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier?
Le contact avec les gens, parce que je pense qu’on est le lien le plus proche entre les consommateurs et la marque pour qui on travaille, ou l’institution, ou voilà. Ça permet d’avoir un vrai retour, on peut échanger vraiment en direct et parfois se rendre compte que des choses qu’on a pu penser au sein de l’entreprise sont pas forcément perçue comme on l’attendait, et ça permet d’ajuster le tir et bref. Et c’est aussi hyper enrichissant, voilà, d’avoir des retours de personnes en direct qui vous dise combien elles adhèrent à vos valeurs et c’est toujours très gratifiant, ça fait toujours plaisir.
- Avez-vous connu des évolutions technologiques lors de votre parcours professionnel ?
Oui. C’était les tout début de WordPress moi par exemple, de tous ces éditeurs, voilà. Donc quand j’ai commencé on codait encore à la main, quasiment, et pas intégralement évidemment, mais pour une bonne partie. Il y avait le tout début de Facebook quand j’ai commencé, YouTube n’existait pas. Donc oui j’ai vu des choses se passer. Sur d’autres domaines, en marketing pur ou en publicité digital il y a eu la naissance du programmatique, qui n’existait pas encore une fois quand j’ai commencé. Enfin voilà, énormément de choses. Et c’est ce qui me fait dire aujourd’hui, que demain je ferais toujours pas la même chose que ce que je fais aujourd’hui.
- Considérez-vous que la branche dans laquelle vous travaillez est porteuse d’avenir ?
Oui! Je suis convaincu que c’est une branche d’avenir, le numérique. Mais encore une fois pas dans l’état où il est aujourd’hui. Ça va continuer d’évoluer, il y a aura plein de choses à faire, il y a plein de choses qui vont aussi ne plus se faire. D’où cette nécessité de sans arrêt se renouveler et cherche à en apprendre plus.
- Le mot de la fin?
Ayez confiance en vous ! Vraiment, soyez confiants parce que le Master GMI vous donne plein de belles armes pour attaquer dans le milieu professionnel. Et même si ça semble un peu flou au début, vous allez voir ça va s’éclaircir. Et vous avez une belle carrière devant vous.
Interview de Pauline Colin, Community Manager à l’office de tourisme de Reims
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- Où en êtes-vous aujourd’hui ? Pouvez-vous présenter votre parcours après le master et votre métier actuel ?
Je suis encore là où j’ai fait mon stage de fin d’études à l’office de tourisme du Grand Reims, où j’avais fait mon stage entre le M1 et le M2, j’ai fait mon stage de fin d’études et j’ai été embauché. J’ai commencé en étant assistante numérique, puis assistante Community Manager. Et maintenant je suis Community Manager, ce qui englobe beaucoup de missions différentes. Ça va de l’alimentation des réseaux sociaux à la gestion de la relation client pour répondre aux messages qu’on reçoit ou commentaires, je fais de la veille pour regarder comment on parle de la vile etc., on regarde aussi comment les autre destinations se vendent, je repère les influenceurs qui peuvent nous êtres utiles pour les faire venir sur le territoire. Je fais aussi de la relation presse, donc des accueils presse ou séduire des journalistes qui viennent sur notre territoire pour mettre en avant la ville. Je gère toute l’alimentation de la base de données qui alimente notre site web, donc les agendas, les prestataires touristiques etc., toute l’information touristique qu’on met en avant pour vérifier qu’elle est fiable complète autant que possible. Il y a aussi beaucoup de tâches qui sont en dehors du métier de Community Manager mais qui vont quand même ensemble, il faut accompagner les collègues qui sont moins à l’aise avec le numérique pour leur proposer des outils qui vont faire en sorte que leurs tâches sont faites plus vite par exemple.
- Quelles compétences acquises pendant le master vous servent encore aujourd’hui ?
Je dirais plutôt que la question qu’il aurait fallu posé c’est « quelles compétences ne servent pas? » et je pense qu’il y en a pas. Tout me sert un petit peu, alors bien sûr il y en a qui sont mobilisées tous les jours, les cours de community management me servent tous les jours, mais les cours qu’on avait sur la théorie des réseaux de temps en temps c’est utile aussi. On a une panne informatique, on sait pas d’où ça vient, on va avoir l’idée de chercher ou de comprendre ce que le prestataire nous dit quand il vient réparer. je suis pas Webmaster, pour autant je sais que de temps en temps j’ai besoin de gérer les relations avec les prestataires quand ma collègue Webmaster n’est pas là. Donc là aussi je mobilise les cours que j’ai vu en PHP ou en JavaScript. Je pense que tous sont utiles vraiment, il y en a pas un plus que les autres, ça dépend des jobs que l’on a en fait.
- Quelles sont les principales compétences/connaissances attendues dans votre travail ?
Alors, sur mon poste au niveau technique, bien connaître les réseaux sociaux, que ce soit les réseaux sociaux bien connus comme Facebook, Instagram, Twitter, qui sont les plus utilisés. Mais aussi les nouveaux réseaux sociaux qui commencent à prendre de l’ampleur et qui vont devenir des outils de travail je pense dans les années )à venir, on pense à Musical.ly ou Snapchat par exemple. YouTube aussi, jusqu’alors on ne l’utilisait pas du tout et on voit que les gens passent de plus en plus de temps dessus. Donc c’est une des connaissances à avoir en fait, connaître le monde dans lequel on travail et rester connecté tout le temps à regarder ce qui se fait de nouveau encore, et encore. Sinon les compétences, bah les langues étrangères, dans le tourisme évidemment, continuer de les parler sinon on perdra très vite, donc il faut se tenir à aller voyager, regarder des séries dans les autres langues etc., c’est des choses à faire perdurer tout le temps.
- Avez-vous des conseils à donner aux étudiants qui voudraient s’orienter vers le numérique ?
D’être curieux. De ne pas se contenter de ce qu’on nous apporte dans le master, de toujours aller voir ce qui se fait ailleurs, de regarder des tutos, de participer à des salons, des conférences, de participer à tous les évènements qui peuvent être formateurs. Dernièrement, il y avait le Grand Est numérique, où je suis allé, ça ne me concernait pas forcément, il y avait des conférences sur l’agriculture ou sur comment l’informatique ou l’intelligence artificielle arrivait dans l’agriculture pour simplifier leur travail. De prime bord ça ne me concerne pas du tout mais au final ça peut nous inspirer, pour nous copier certains process, pour nous aider, ou nous inspirer tout simplement. Donc, restez curieux.
- Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
L’absence de monotonie. Tous les jours sont différents, on a toujours des nouveaux clients ou des nouveaux internautes qui nous rejoignent. Je fais aussi du terrain, donc découvrir de nouveaux prestataires, tous les jours je découvrent de nouvelles choses. Donc, je ne m’ennuie pas et je pense que c’est ce qui a été le plus important dans la décision de rester à l’office de tourisme, c’est que j’ai besoin d’un métier où je ne m’ennuie pas, où je ne fais pas tous les jours les mêmes tâches, où je vais pas tous les jours rentrer les mêmes informations etc. Il n’y a pas de répétitions, c’est pas du tout aliénant et c’est ce qui me plaît le plus.
- Avez-vous connu des évolutions technologiques lors de votre parcours professionnel ?
Ça évolue tous les jours. Je pense qu’au début quand je suis arrivé, il y a deux ans on regardait absolument les chiffres, c’est ce que je vous disais tout-à-l’heure, on regardait le nombre de likes, avoir le plus de fans possible, course au fans, plus, plus, plus ! Et au final on se rend compte que finalement c’est bien d’avoir des fans mais que ce qui est le plus important c’est d’avoir des interactions, et des interactions qualitatives, pas juste des émojis qu’on nous envoie comme ça, c’est d’avoir du retour client, d’avoir leur avis pour améliorer nos produits tout bêtement, pour en être satisfait justement, pour voir qua la visite guidée qu’on a programmée a plu, qu’elle a intéressé les gens, qu’elle leur a apporté quelque chose. Donc, je dirais qu’on se rend compte qu’au final ce qui compte c’est pas forcément la quantité de réaction qu’on va avoir mais c’est la qualité.
- Considérez-vous que la branche dans laquelle vous travaillez soit porteuse d’avenir ?
Si la nôtre ne l’est pas, j’ai du mal à croire que les autres le sont. Pour moi c’est l’avenir. Que ce soit de l’intelligence artificielle… tous les secteurs vont en bénéficier en fait. le numérique est partout et on ne peut plus faire sans. Donc, oui.
- Le mot de la fin?
Faites-vous confiance! Voilà, c’est tout.